Un ciel de feu s'ouvre entre deux mondes,
Superbe, tu rayonnes de toutes tes ondes.
Le Roi Soleil se pare de son plus bel habit
Pour faire la cour à sa belle endormie.
Le teint de nacre de sa douce amie
Scintille de mille éclats quand vient la nuit.
Quand son Altesse la Lune se donne au soleil,
Gitana, tu renais, et tu n’as pas ton pareil !
Des grottes de cuivre « del Sacromonte »
Le cri profond des guitares monte.
Ce rythme lointain coule dans tes veines
Transportant toutes tes joies et tes peines.
Cette sève fougueuse qui monte en toi
Depuis la nuit des temps, est ta loi.
Gitana, tu danses avec ton cœur,
Et comme les pétales des fleurs,
Ta longue robe de soie couleur safran,
A chacun de tes gracieux mouvements,
Autour de toi, majestueusement se déploie
Comme la Cour Impériale autour du Roi.
Semblable à la flamme d’une bougie,
Tu danses légère et transmets la vie.
Ta sauvage beauté incandescente,
En devient presque insolente !
Entre tes mains, l’éventail danse,
Son souffle sensuel te met en transe,
Et par ta grâce hypnotisante,
Gitana, tu envoutes et tu hantes.
Ton regard de braise enflamme
Le cœur de toutes les âmes !
Carmen Juarez Medina